Des experts plaident la révision du texte de loi
Les nouvelles mesures publiques en matière d’investissement ont été hier, au centre des débats au niveau du Centre de presse d’El Moudjahid. La table ronde à vu l’intervention des spécialistes, des professionnels et même d’un sénateur.
Dans son intervention, Driss Yalaoui, expert en économie, a retracé le développement de l’économie algérienne, de la gestion planifiée, où régnait le monopole de l’Etat jusqu’à l’ouverture du marché. « L’ouverture du marché n’a pas encore apporté ses fruits, et la concurrence déloyale entre les entreprises nationales et étrangères bloquent la lancée des acteurs financiers ». Selon ses propos, l’environnement actuel des investissements n’encourage pas l’investissement local, bien au contraire « il le freine ».
Pour le sénateur Mohamed Khodja, les nouvelles mesures publiques en matière d’investissement ont été prises suite au changement des donnes sur le plan international. L’homme politique a affirmé que « l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce est toujours en cours ». L’intervenant n’a pas été souple avec les Investissement direct étranger (IDE) et dénonce leurs pratiques. « Ils ne sont pas sérieux. Les étrangers viennent, réalisent des bénéfices et repartent ». Selon les chiffres qu’il détient, les 120 000 PME et PMI, créées depuis 2004, ont été l’œuvre de l’Ansej et d’autres dispositifs de l’Etat. M. Khodja a parlé aussi de la facture des importations qui ne cesse d’augmenter. La facture a atteint 40 milliards de dollars contre 2 milliards en matière d’exportation hors hydrocarbures.
Afin de prémunir la production nationale, le sénateur estime qu’il est urgent de réduire ce chiffre en revoyant la loi sur les investissements pour encourager les investisseurs nationaux.
De son coté, M. Amrani, industriel et économiste, dira que « le problème de l’investissement en Algérie est un problème juridique ».
Pour le représentant de l’Ansej, M. Belloul Mebrouk, le vrai investissement doit se faire au niveau des ressources humaines. « L’Etat doit chercher des formules et des mécanismes pour inculquer la culture de la création d’entreprise chez les lycéens et les étudiants». Le représentant de ce dispositif créateur d’emploi, se demande pourquoi les choses ne marchent pas, pourtant toutes les conditions sont réunies. « Nous avons la main d’œuvre, les banques qui financent les projets et les secteurs d’activité ». Par ailleurs, M. Belloul déplore la mauvaise foi de certains « entrepreneurs » qui évitent de rembourser quelque 1 126 millions de dollars aux banques.
A. A. H.
Source : Journal Horizons
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