Distribution énergétique

Une journée algéro-suédoise sur la distribution énergétique a été organisée, jeudi, à l’hôtel Hilton, par l’ambassade de Suède en Algérie, en collaboration avec Business Sweden, le conseil suédois du commerce et des investissements, Sonelgaz/SDA (société de distribution d’électricité et du gaz d’Alger) avec la participation d’experts des deux pays dans le domaine de l’énergie. Cette journée qui a abordé la coopération bilatérale dans le secteur en question ainsi que, les perspectives de développement des moyens et procédés dans le cadre de transfert de savoir-faire, a été inaugurée par l’ambassadrice de Suède, Mme Carin Wall. L’état des lieux et perspectives du système électrique et gazier algérien, l’approche suédoise en matière d’efficacité énergétique, la gestion des réseaux et des données, la gestion automatisée des réseaux de distribution, la perspective d’un réseau intelligent, les TIC dans le secteur de l’énergie, sont parmi les principaux axes abordés lors de cette journée qui a vu la présentation des solutions d’Ericsson pour les réseaux électriques et les compteurs intelligents sachant que ce leader mondial des technologies et services de communication gère plus de 42 millions compteurs de ce genre à travers le monde. L’Algérie qui a initié d’importants investissements dans le secteur de l’énergie, notamment, celui de l’électricité, pour faire face à une demande en constante croissance, soit, plus de 40% annuellement, est appelée à opter pour la maîtrise de la consommation de l’énergie et, une meilleure efficience de ses moyens de production. Des défis soulignés par le directeur général de l’énergie (ministère de l’énergie), M. Abdelkader Mekki Mabrouk qui a évoqué l’orientation du gouvernement algérien pour le développement des énergies renouvelables dans le sillage de l’objectif de l’économie énergétique. «Le paramètre de l’efficacité énergétique constitue l’un des fondements de la politique algérienne en la matière, a-t-il affirmé.

 Cette démarche consiste à «promouvoir l’intégration nationale à tous les niveaux à travers le transfert de savoir-fair», notamment, ajoutera l’intervenant. En fait, il s’agira, expliquera M.  Mekki, d’aller vers «un modèle de consommation plus efficace». Et de préciser que près de 12.000 MW seront produits à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030, pour les besoins de consommation interne alors que 10.000 MW seront destinés à l’exportation «si les conditions le permettent». Et de souligner que les 12.000 MW devront constituer près de 30% de la production nationale en électricité. Il ajoutera, dans le même contexte que, la nouvelle ville de Hassi Messaoud qui abritera 100.000 habitants, sera alimentée à 100% à partir d’énergies renouvelables avec une demande en électricité de l’ordre de 60 mégawatts. M. Mekki a indiqué également que, le programme de l’efficacité énergétique concernera le secteur du bâtiment, l’éclairage public et portera sur la fabrication de chauffe-eau solaires. Aussi, la maîtrise de l’énergie exige «un consensus pour son déploiement à grande échelle», a-t-il souligné. M. Mekki a déclaré, d’autre part, que «la prise en charge de la distribution doit s’inscrire dans une approche d’amélioration de la qualité de service». Aussi, les sociétés de distribution doivent être impliquées pour «garantir les performances attendues», a-t-il souligné. L’envoyé spécial du ministère suédois du commerce extérieur, a, pour sa part, mis l’accent sur les avantages induits de l’expérience de son pays en matière d’efficacité et d’économie énergétiques.

 M. Jonas Hafström a indiqué que «c’est au gouvernement de fournir la bonne infrastructure et, de mettre en place le care juridique pour l’industrie et, aux sociétés ensuite d’intervenir dans ce cadre tout en respectant l’environnement». Le modèle suivi par la Suède a permis au pays de réduire les émissions de gaz carbonique de 18% alors qu’en même temps, la croissance a augment de 60%, a-t-il fait savoir. A propos de la question relative au gaz de schiste, il a déclaré que l’expérience aux Etats-Unis a été «une vraie révolution» et, que ce pays se positionnera, à court terme, comme un potentiel exportateur de pétrole et de gaz. Sur ce point précis, il a affirmé que le ministre de l’Industrie, M. Abdeslam Bouchouareb, lui avait confié, lors d’une entrevue, que l’option de l’Algérie pour l’exploitation du gaz de schiste «s’inscrit dans le cadre de la diversification de l’économie algérienne».

Le PDG de la société de distribution d’électricité et du gaz d’Alger, M. Merouane Chabane nous a confié, pour sa part que, la restructuration du réseau de distribution au niveau de la capitale est pris en charge. Il s’agira, a-t-il fait savoir, d’améliorer la qualité et d’optimiser les capacités des moyens relevant de sa circonscription d’autant plus, a-t-il précisé qu’Alger enregistre une charge annuelle de près de 10% et, plus de 15% de la consommation nationale en électricité.Le réseau classique, par conséquent, s’avère insuffisants pour couvrir la demande d’où «l’injection de nouvelles sources de production». Suite à la canicule de 2013, plus de 700 postes d’alimentation en électricité ont été installés au niveau des différents quartiers, en sus d’une dizaine de sources supplémentaires dans le segment du transport de l’électricité, a-t-il indiqué.Ces moyens sont censés «compenser le retard», relevé à ce niveau, du fait, notamment du problème du foncier, enfin réglé, à la faveur de l’intervention des autorités de la wilaya, a affirmé M. Chabane.