Un impératif de souveraineté
L’enjeu alimentaire est désormais appréhendé en termes d’impératif de souveraineté nationale.
Il s’agit pour notre pays de redoubler d’efforts pour assurer la couverture des besoins alimentaires de base par la production nationale et d’assurer la promotion du monde rural.
Un grand potentiel reste à exploiter à cet effet pour faire jouer à l’agriculture son plein rôle dans la stratégie de développement global. Le développement rural et la revitalisation des espaces ruraux continueront à faire l’objet d’une démarche intégrée et intersectorielle.
L’action tend à accroître sur le quinquennat 2014-2019 la superficie agricole utile d’un million d’hectares supplémentaires à travers la valorisation de nouvelles superficies, notamment dans les Hauts Plateaux et le Sud comme cela fut annoncé par le Premier ministre M. Abdelmalek Sellal, en plusieurs occasions. De même les superficies irriguées seront doublées pour atteindre, à l’horizon 2019, vingt-cinq pour cent des terres cultivées.Dans ce cadre, la protection et l’extension du patrimoine forestier, le développement de la steppe, la conservation des écosystèmes naturels et la lutte contre l’érosion des sols et la désertification bénéficieront d’une priorité élevée.
Le soutien public portera aussi sur la bataille des rendements. Dans ce contexte, la recherche agronomique bénéficiera de moyens additionnels et sera orientée vers le développement de variétés et espèces à rendement élevé. En outre, la vulgarisation agricole sera systématisée, de même que le soutien à la production sera renforcé.
Il s’agit d’augmenter la productivité dans les filières stratégiques que sont les céréales, les viandes rouges, les laitages et les légumes secs.
Ainsi que le développement des systèmes de régulation et la protection des revenus des agriculteurs notamment, à travers le renforcement du Syrpalac pour la filière pomme de terre et son extension progressive aux autres produits agricoles. La réalisation et la valorisation des infrastructures de stockage et de logistique sous froid (8 millions de mètres cubes) l’appui à la réalisation de 39 silos de stockage.Sur ce fait, le gouvernement accorde une importance toute particulière à la formation et l’insertion des jeunes en leur facilitant l’accès aux terres agricoles et en les accompagnant dans le lancement et le développement de leurs exploitations. Un autre encouragement a été accordé aux agriculteurs c’est celui de l’effacement de leurs dettes, une aide financière pour l’achat des équipements et engin agricoles, la disponibilité des engrais…
Il sera entre autres, question de la mise en œuvre de programme d’envergure de perfectionnement, de formation et de démonstration des technologies agricoles au bénéfice des agriculteurs et des opérateurs, la réhabilitation et la construction de nouvelles stations expérimentales et de laboratoires des instituts techniques de développement par filière du secteur, la réhabilitation des centres de formation et d’apprentissage du secteur, le renforcement de l’encadrement technique et des services spécialisés et de leur présence territoriale (services d’appui technique, services phytosanitaires, vétérinaires, forestiers ...), le renforcement de l’administration locale et des moyens de suivi et de contrôle des programmes y compris les systèmes d’information et de communication, le développement d’études et la mobilisation des compétences nationales et universitaires autour des problématiques du développement agricole et rural et de l’appui en matière d’expertise pour la mise en œuvre des projet.
Par ailleurs, la politique de régulation des marchés agricoles et agro-alimentaires sera affinée dans ses méthodes et élargie dans son champ d’application en vue de garantir des revenus décents aux producteurs tout en protégeant le pouvoir d’achat des citoyens.
De plus, les relations de complémentarité entre agriculteurs et éleveurs d’une part et les industries de transformation d’autre part, seront également encouragées. Le concours financier de l’Etat au développement agricole et rural, actuellement de 200 milliards de dinars par année, sera porté à 300 milliards de dinars par année pour le nouveau programme quinquennal.