Prix de l'or noir : Le brut en hausse en Asie avant une salve d'indicateurs US
Les cours du pétrole s'appréciaient modérément hier dans les échanges matinaux en Asie avant la publication dans la journée de plusieurs indicateurs économiques américains cruciaux pour estimer la demande en brut.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre prenait 20 cents, à 93,55 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance gagnait 13 cents, à 102,78 dollars.Le marché reste à l'affut de signes d'une accélération de l'activité aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et des inflexions subséquentes de la politique monétaire américaine.Les chiffres sur la consommation de biens durables, l'enquête mensuelle Case-Shiller de Standard & Poor's sur le prix du logement pour juin ainsi que l'indice de confiance des consommateurs publié par le Conference Board sont attendus ce mardi. Ces indicateurs vont être "étroitement surveillés par le marché" comme par la Fed, a souligné DBS Bank dans une note.Le taux de croissance révisé du Produit intérieur brut américain pour le deuxième trimestre doit être publié jeudi.Les investisseurs surveillent par ailleurs de près la situation en Ukraine et au Moyen-Orient même si "le soutien des tensions en Ukraine et en Libye (aux cours du brut) est pondéré par une offre abondante et l'anticipation d'une demande modeste", selon United Overseas Bank.La veille, les cours du pétrole coté à New York ont légèrement reculé, pénalisés par des craintes persistantes sur un ralentissement de la demande de brut et par la solidité du dollar. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre a lâché 30 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 93,35 dollars. Le marché "est resté assez indécis, le WTI connaissant un léger accès de faiblesse quand le Brent (coté à Londres) parvenait à gagner un peu de terrain", a souligné Robert Yawger de Mizuho Securities USA. Le renforcement de la monnaie américaine face à l'ensemble des devises a participé à la faiblesse des cours, a-t-il relevé.
Cela réduit l'attractivité du baril libellé en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. Les cours du brut restent aussi sous la pression de perspectives peu reluisantes pour la demande en brut après la multiplication de signes reflétant une croissance mondiale à la peine."Des informations sur une augmentation des stocks (de pétrole) en Chine", le deuxième consommateur mondial d'énergie, "renforcent sans doute l'impression que le marché est sur-approvisionné", a remarqué Tim Evans.Les investisseurs continuent par ailleurs d'"afficher toujours la même tolérance pour les risques géopolitiques" qui pourraient affecter l'approvisionnement en brut sur le marché mondial, a remarqué Tim Evans de Citi."Ni la continuation du conflit à la frontière ukrainienne (près de la Russie), ni la victoire militaire des combattants djihadistes de l'Etat islamique dans le nord de la Syrie, ni l'aggravation des violences en Libye n'ont déclenché de mouvements d'achat", a-t-il souligné.Malgré les tensions grandissantes dans ces pays importants pour le marché de l'énergie, l'offre reste en effet abondante au niveau mondial, en particulier grâce à l'augmentation des exportations libyennes.