Légère hausse sur le marché européen
Les prix du pétrole progressaient un peu hier en cours d’échanges européens, soutenus par un regain des tensions géopolitiques autour de l’Ukraine et en Libye, mais restaient pénalisés par une offre abondante. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,84 dollars en milieu de journée, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de lundi. A New York, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance prenait 25 cents, à 93,60 dollars. « Le Brent s’éloignait de plus bas en 14 mois (atteint la semaine dernière), trouvant du soutien dans des nouvelles haussières sur les crises géopolitiques en Ukraine et en Libye, malgré une abondance de l’offre et la perspective d’une diminution de la demande du fait de données macroéconomiques ternes en Europe et aux Etats-Unis », commentait un analyste pour le cabinet spécialisé dans l’énergie Inenco.
Le Brent était en effet tombé mardi dernier à 101,07 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis fin juin 2013, alors que le WTI a atteint le lendemain 92,50 dollars, au plus bas en sept mois et demi. La prudence était en effet de mise à quelques heures d’une rencontre entre le président ukrainien, Petro Porochenko, et son homologue russe, Vladimir Poutine, sur fond d’escalade dans l’est séparatiste de l’Ukraine, où Kiev a pour la première fois capturé des soldats russes ce qui confirmait la participation de forces régulières russes aux combats dans la région, commentaient de analystes. Par ailleurs, deux responsables américains ont affirmé lundi que les Emirats arabes unis ont secrètement mené des frappes aériennes contre des milices islamistes en Libye en utilisant des bases égyptiennes. Ainsi « malgré la hausse progressive de la production, la poursuite de la flambée de violence entre groupes armés à travers le pays continue d’alimenter des craintes sur l’offre », l’analyste chez Inenco.