8é Journées euromaghrébines de la communication publicitaire : L'hôtel Aurassi abrite l'édition
A la veille d'un examen par le gouvernement de plusieurs projets qui visent à réglementer le marché de la communication publicitaire en plein essor, RH. International Communication organise aujourd'hui et demain à l'hôtel Aurassi (Alger) les huitièmes Journées euromaghrébines de la communication publicitaire sous le patronage du ministre de la Communication.
Ainsi donc, ce sont des sommités et des experts nationaux et Internationaux qui sont attendus à Alger pour prendre part à cette édition 2014 qui a la particularité d'être organisée à la veille d'un examen par le gouvernement de plusieurs projets qui visent à réglementer ce marché en plein essor, notamment à travers un encadrement juridique de l'activité publicitaire, et des règles d'étique et de déontologie.D'ailleurs l'organisateur principal de cet évènement insiste pour expliquer que "C'est la complémentarité et la synergie de l'ensemble des éléments qui peuvent conduire à l'équilibre recherché et à produire une loi consensuelle qui jetterait les bases d'une ère nouvelle pour la profession ".Il faut savoir que l'Algérie s'apprêterait, d'ici à une dizaine d'années, selon les pronostics, à consacrer à la publicité un "nerf" de plus d'un milliard de dollars.L'année 2014 a confirmé la valeur des nouvelles technologies, avec l'émergence de nouvelles chaines de télévision et bien entendu avec l'enrichissement du secteur par de nouvelles agences conseils et de représentations internationales. Ce qui fait que le marché algérien pèserait 50 millions de dollars alors que celui des voisins marocains pèserait plus de 150 millions de dollars. Une marge, certes, importante mais, certainement pas difficile à rattraper, selon quelques professionnels du secteur. Et pour ce faire, estiment-ils, il suffirait que le marché s'ouvre et s'organise un peu plus pour confirmer sa force.
Tout est une question d’organisation
D'ailleurs, le magazine " ParisAlger " de janvier 2014 indiquait, dans une enquête que " de nouvelles concessions " très " grand format comme celle de 2000 km de l'affichage autoroutier,( se développe) avec des chaines privées où la publicité s'invite sans complexe, dans et entre les programmes.. ".De plus, la mise en application de la 3G et bientôt la 4, poussent davantage les jeunes à s'inscrire dans cette dynamique et à s'accrocher à ces nouvelles technologies pour donner plus de jus au marché publicitaire et donc bien le booster. Le directeur de RH International Communication, Rachid Hessas, cite une source gouvernementale rapportée ,en 2012 par le quotidien 'le Jeune Indépendant " dans un dossier consacré à la Publicité qui indique que " si l'Algérie parvient à maintenir, durant les dix années à venir, le rythme de croissance qu'elle enregistre actuellement, le volume du marché algérien grimpera de 100 millions de dollars par an, dont 25 % seront consacrés au secteur de l'audiovisuel, pour atteindre 1 milliard de dollars".Par ailleurs, il y a lieu de noter que les experts attribuent la croissance du marché publicitaire en Algérie à l'apparition de pôles industriels et de services. Une comparaison avec le voisin marocain fait ressortir que, dans ce pays, la croissance est due, notamment, à l'apparition de nouvelles chaînes de télévison privées avec l'ouverture du champ de l'audiovisuel. D'où les plus gros budgets du marché publicitaire qui se trouvent concentrés au niveau de ce secteur au Maroc. "La part de la pub TV par citoyen est de l'ordre de 5 euros au Maroc, tandis qu'elle se chiffre à 1, 8 euro, en Tunisie, et encore bien moins en Algérie avec 0,6 euro", selon M. Hessas. Ceci étant, si l'on considère la communication publicitaire dans son ensemble, l'Algérie pourrait devenir, à l'échéance susmentionnée, "le premier marché de la région".
D'autre part, il est utile de rappeler que lors des précédentes journées organisées par RH. International Communication, il a été mis en évidence le fait que " Les prévisions de croissance seraient aisément réalisables dans un environnement adéquat, c'est-à-dire dans un marché bien structuré, où les règles du jeu et le rôle de chacun sont bien définis. Car pour tout marché qui prend de plus en plus d'ampleur et qui connaît une grande affluence des intervenants à tous les niveaux, il arrive un moment où la professionnalisation, dans tous les sens du terme, devient une nécessité incontournable.Et c'est justement le cas, aujourd'hui, pour le marché de la communication publicitaire en Algérie. Le Directeur Général de cette agence a alerté les professionnels du secteur, notamment des responsables d'agence-conseil, sur l'urgence de mettre en place un cadre organisationnel.Ill a aussi plaidé pour une meilleure structuration en commençant par une organisation en " Union ", en " Association " ou en " Groupement " - peu importe la terminologie, pourvu qu'il y ait organisation - pour chaque catégorie d'intervenants, à l'instar d'autres pays où il existe des associations d'annonceurs et des associations d'agences-conseil.
Ainsi, ces journées ont ouvert les portes à l'application des règles déontologiques qui ont comblé un tant soit peu le déficit en matière de réglementation et de régulation du secteur, à travers le Code ICC consolidé sur les pratiques de publicité et de communication commerciale que l'Algérie a lancées grâce, justement, à ces journées." Un code qui remplit plusieurs objectifs primordiaux pour l'interprofession publicitaire, tels que veiller à une publicité décente ; honnête et véridique ; protéger le consommateur et la vie privée et sauvegarder la créativité publicitaire. Un code qui sert aussi bien les entreprises que la société, en établissant des principes éthiques à même d'assurer une concurrence juste et de réduire la nécessité de législations et de réglementations restrictives. ", conclut le Directeur général de RH. International Communication.