Troisième édition « des journées de l’entreprise algérienne » du FCE: la normalisation, outil de développement et d’innovation
Pour sa troisième édition « des journées de l’entreprise algérienne », le forum des chefs d’entreprises organise, aujourd’hui à l’hôtel El Aurassi d’Alger, une rencontre sous le thème « les normes, outils de compétitivité, de croissance et de protection ».
La conférence abordera la place « de la norme et le rôle du système normatif algérien en tant qu’instruments fondamentaux indispensable à la sauvegarde et à la recherche d’une production nationale de qualité ». En fait, l’intégration des normes et leur application dans le processus de développement de la production des biens et services au sein de l’entreprise algérienne sont aujourd’hui nécessaire afin d’assurer la transition de l’économie algérienne vers la mondialisation et sin intégration aux règles des échanges commerciaux internationaux. La pratique de la normalisation est très peu perceptible dans le système de management de l’entreprise algérienne, sauf à travers des réglementations techniques, mais rarement en tant qu’actes volontaires qui lui donnent tous ses titres de noblesse. Aujourd’hui l’économie algérienne est livrée à toutes sortes de dysfonctionnements qui se traduisent par des importations tous azimuts et une production nationale asphyxiée. Si au départ, la contrefaçon ciblait les produits de luxe, aujourd’hui plus rien n’échappe à cette industrie de faux qui prolifère à une vitesse vertigineuse et touche même les domaines à fort potentiel technologique. Cela peut aller de la pièce électrique ou mécanique aux logiciels en passant par les médicaments ou les créations artistiques. Le problème n’est pas dans le dispositif juridique d’encadrement car sur ce plan l’IANOR est en phase avec le système de normalisation international et à ce titre il est le point focal dans le domaine pour les négociations de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. On évoque ne collection de 7 000 normes. 97% de ces normes sont inspirées des normes internationales. La normalisation est aujourd’hui l’instrument moderne privilégié de protection et de promotion de la production nationale. C’est aussi le visa obligé à l’exportation. Les pays qui ont réussi à s’insérer dans le processus économique de mondialisation sont ceux qui ont investi dans les normes et développé une « protection intelligente » de leur économie.
C’est le cas du Japon qui a su tirer profit, bien assez tôt, de ce contexte encourageant leurs entreprises à s’impliquer dans le processus d’innovation et dans l’élaboration des normes internationales. C’est également le cas de la Chine, qui au début se contentait d’adapter son industrie aux normes élaborées par d’autres pays pour encourager ses exportations. Aujourd’hui, elle est devenue un acteur majeur dans le développement et l’élaboration de normes internationales dont elle vise le leadership. Une économie ne peut se développer harmonieusement si des questions de santé et de sécurité publiques et de protection de notre environnement ne sont pas prises en charge de manière sérieuse et si nous fermons les yeux sur les non-conformités, la contrefaçon et la concurrence déloyale qui alimentent l’économie informelle. ISO 9000, ISO 1400, ISO 2600, norme CEI, UIT : ces normes aux intitulés obscurs traduisent toute l'exigence de la qualité des produits. Mais au-delà, elles sont utilisées comme outils de protection des marchés. En France, selon une étude 71 % des entreprises, participer au processus de normalisation permet d’anticiper les futures règles du marché de leur secteur d’activité. Pour 62 %, investir dans la normalisation est une stratégie efficace pour faire valoir leurs intérêts au plan européen et international. 70 % des personnes interrogées pensent que les normes contribuent à une meilleure valorisation de leur entreprise. Le capital de connaissances qu’apportent les personnes impliquées dans un travail de normalisation au sein de l’entreprise représente une vraie valeur.