Nacer Mehal Le ministre de la Communication : “Nous pourrions assister à l'avènement de chaînes privées en 2012”
Modalités d’ouverture du champ audiovisuel : « Le dernier mot revient au Conseil des ministres »
L'élaboration du projet de loi sur l'audiovisuel débutera fin septembre, a annoncé hier le ministre de la Communication. Invité de la rubrique "Foutour Essabah" du quotidien El Khabar, M. Nacer Mehal a indiqué qu'il "est fort possible que ce projet de loi soit soumis au Parlement durant sa session d'automne après son approbation par le Conseil des ministres". Répondant aux questions des journalistes sur les intentions des autorités de permettre aux privés d'investir dans l'audiovisuel, M. Mehal a déclaré "laissez-nous travailler, il ne faut pas anticiper les événements", soulignant qu'un "cahier des charges sera élaboré prochainement, indépendamment du projet de loi en question, pour réguler le fonctionnement des chaînes à capitaux privés". Le ministre a, dans ce contexte, infirmé "l'existence d'une vision préalable du projet d'ouverture de l'audiovisuel que le gouvernement privilégie". "Nous pourrions assister à l'avènement de chaînes privées en 2012", a-t-il dit.
Modalités d’ouverture du champ audiovisuel : « Le dernier mot revient au Conseil des ministres » En réponse à une question sur les modalités d'ouverture du champ audiovisuel, le ministre a souligné que "le dernier mot revient au Conseil des ministres". Il a, en outre, indiqué s'attendre à ce que le gouvernement demande à son département d'élaborer deux ou trois différentes propositions sur les modalités de lancement de chaînes avec un capital privé". Par ailleurs le ministre a affirmé que le projet de loi sur l'information, adopté récemment par le Conseil des ministres, renfermait des garanties au profit de la presse écrite et "garantissait la liberté d'expression". M. Mehal a indiqué qu'il "ne partageait pas l'opinion de ceux qui disent que c'est une loi restrictive des libertés". Le projet est "le fruit de longues réunions avec des professionnels, des avocats et des magistrats tenues à Alger, Oran et Constantine", a-t-il dit soulignant que "80% des observations des parties consultées par l'Instance de consultations concernant la loi sur l'information sont contenues dans ce projet". Il a ajouté, à ce propos, que son département ministériel a tiré du code de l'information de 1990 les points positifs tout en se disant "indigné" par les articles de presse qui allèguent que "le projet est en contradiction avec les engagements du Président de la République relatifs à la dépénalisation du délit de presse".
M. Mehal a reconnu que "l'avant-projet a effectivement comporté des sanctions de prison à l'encontre des journalistes, mais ce n'était qu'un texte modifiable qui a effectivement été amendé en réunion du gouvernement". "Il n'y avait pas lieu de faire autant de bruit autour de ce sujet que d'aucuns ont d'ailleurs tenté d'exploiter politiquement", a martelé M. Mehal. Le ministre a appelé les professionnels du secteur à s'organiser pour choisir 7 membres pour les représenter au sein de l'Autorité de régulation créée par cette nouvelle loi appelant à "mettre fin au business dans le secteur de l'Information". M. Mehal a affirmé, à cette occasion, qu'il fera face à la discrimination entre les journalistes et les titres de presse et se dressera "contre l'octroi d’avantages à certains et pas à d'autres", soulignant qu'il "est le premier défenseur de l'honneur et de l'éthique de la profession."
Source : http://www.elmoudjahid.com/
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