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Coopération Algéro-française

»  News   »  Publié le 16-06-2015  »  lu [ 453 fois ]

Coopération Algéro-française

Visite du président français François Hollande en Algérie : Renforcer la coopération économique et sécuritaire pour stabiliser la région

Le président français François Hollande   effectuera une visite en Algérie le 15 juin 2015 où il   rencontrera le Président Abdelaziz Bouteflika et certainement le Premier Ministre Abdelmalek Sellal.  Cette visite s'inscrit  dans le cadre du renforcement de la coopération à la fois sécuritaire  et économique.
 
1.- La coopération économique 

Les échanges  sont  loin des immenses potentialités que recèlent les deux pays, la France perdant  de plus en plus des parts de marché en Algérie notamment au profit de la Chine. Irons-nous vers des co-partenariats  profitables aux deux pays tel est le problème central. Face aux nouvelles mutations mondiales, la ressource humaine étant stratégique à tout développement, l'Algérie confrontée à la transition vers une économie productive  intimement liée à la transition énergétique,  a besoin surtout  d'une accumulation technologique et managériale. Mais il faut replacer la densité de la coopération algéro-française dans sa véritable dimension.  Selon le rapport de la CNUCED , la France se classe à la 4ème position  sur les 500 premières entreprises mondiales,  avec  près de 1500 milliards de dollars  fin 2012, le 5ème stock mondial  d'investissement direct étranger  derrière les  USA, le Royaume Uni, l'Allemagne,  et la Chine. Plus de 2500 groupes français hors secteur bancaire  et hors services non marchands   ont une filiale à l'étranger. Selon l'INSEE ,les groupes multinationaux français détiennent  plus de 35400 filiales à l'étranger employant plus de 5 millions de salariés  dont trois millions hors Union européenne  réalisant un chiffre d'affaires  de 1200 milliards d'euros. En 2013, selon les statistiques de l'OMC, les exportations françaises  de biens   ont été de 580 milliards de dollars   dont l'agriculture et l'agro-industrie  61,5%. A ce montant il faut ajouter les exportations  de services dont le montant pour 2013 a été de 234 milliards de dollars donnant un total de biens de services qui dépasse 874 milliards de dollars soit treize fois les exportations algériennes actuelles. Les importations ont été de  681 milliards de dollars  dont l'énergie  et les industries extractives pour 58,1%, la majorité des exportations  se faisant avec l'Union européenne et les Etats Unis d'Amérique et les importations de services  de 188 milliards de dollars . La France est par ailleurs,  un des plus grands exportateurs également de services  et un des pays touristique les plus visités au monde le 3ème mondial derrière  les USA et l'Espagne, le tourisme représentant 7,4% du PÏB , 84,7 millions de visiteurs en 2013  avec une recette pour près de 48 milliards de dollars ). 

Le  produit intérieur brut français  -PIB-de 2014  est estimé à   2902 milliards de dollars à prix courants  extrapolé à 2935 milliards de dollars en 2015 pour   une population estimée au 01 janvier  2015 à 66,3 millions  d'habitants contre 39,5 millions pour la même période en Algérie et pour l'indice de développement humain (2013), indicateur beaucoup plus fiable que le taux de croissance global,  IDH- 20ème au rang mondial. Le classement   de l'IRH en 2013 pour l'Algérie  est  93ème   et le   PIB   est estimé  au cours de 79 dinars un dollar (si l'on applique le cours de 95 dinars un dollar le PIB est moindre) à 196,46 milliards de dollars en 2013  et 224 milliards de dollars en 2014. Mais l'on doit tenir  compte que 80% des segments sont irrigués  par les hydrocarbures, idem pour la valeur de la monnaie le dinar expliquant son  dérapage actuel approchant 100 dinars un dollar contre 79  en juin 2014 et le pouvoir d'achat corrélé également  à 70% par la rente des hydrocarbures que l'on soutient artificiellement par  les subventions et les transferts sociaux toujours via la rente ( 60 milliards de dollars entre subventions et transferts sociaux soit 27/28% du PIB). Les exportations en 2014 ont été d'environ  62 milliards de dollars  y compris  les 3/4% hors hydrocarbures et les importations algériennes de biens 58,3 milliards de dollars  auquel il faut ajouter 11,5 milliards de dollars de services. Les exportations algériennes à destination de la France ont été  selon les statistiques officielles algériennes   de 6,744 milliards de dollars   et les importations   de  6,342 milliards de dollars.   Pour la Chine, nous avons une situation totalement déséquilibrée en défaveur  de l'Algérie  8,2197 milliards de dollars pour les importations alors que les exportations de l'Algérie vers la Chine ne sont que de 1,817 milliards de dollars.  La France reste pourtant   le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie avec un stock d'IDE estimé par l'ambassade de France à Alger de 2,2 milliards de dollars1 fin 2012  avec une part de marché de 10,9% derrière la Chine (14,0% de part de marché). Les principaux postes d'exportations françaises demeurent les céréales (20,2% du total), les véhicules automobiles (12,2%) et les produits pharmaceutiques (11,1%). En retour, les importations françaises se composent à 95% d'hydrocarbures. L'Algérie est en 2014 le 14ème  client de la France, son premier client dans le monde arabe et son troisième client hors OCDE après la Chine et la Russie. Selon les données du trésor français, quelque 6.000 sociétés françaises exportent  en Algérie, 450 ayant  permis de créer 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects.  Ces échanges sont  pourtant loin des potentialités des deux pays  bien que l'Algérie,   dispose d'une situation macroéconomique saine avec une dette extérieure de moins de 2% du PIB et des réserves de change avoisinant les 160 Mds USD à fin mars 2015 contre 192 milliards de dollars au 30 juin 2014 du fait de la chute  du cours  des hydrocarbures, nécessitant un partenariat gagnant/gagnant  afin de réaliser la transition d'une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. L'Algérie a besoin donc d'un transfert technologique et managérial  dont la France peut jouer un rôle moteur.
 
2. La coopération sécuritaire

Comme toute grande puissance ayant une vision stratégique et d'importants intérêts en Afrique la visite du président français  abordera le problème de la sécurité dans la  région sahélo-saharienne. Les tensions actuelles au niveau de la région, notamment en Libye et au Mali, risquent  de déstabiliser tant l'Europe via la France que le reste du monde. La lutte anti-terroriste nécessite des stratégies d'adaptation qui interpellent tant la France que  l'Algérie et plus globalement le Maghreb, les USA  et l'Europe, objet  d'ailleurs de plusieurs rencontres internationales  auxquelles j'ai eu l'honneur de participer.  La plupart des dirigeants du Maghreb,  de l'Afrique de l'Europe et des États-Unis d'Amérique s'accordent dorénavant sur la nécessité de coopérer d'avantage face à la menace de l'insécurité et du crime organisé, insistant sur une coopération étroite des pays du Maghreb, dont l'Algérie dans cette région appelée à de profonds bouleversements géostratégiques. L'ensemble de ces rencontres de hauts niveaux ont  mis  l'accent sur l'obligation de mettre en application une stratégie interrégionale qui associe l'ensemble des pays de la zone en plus des partenaires européens -américains  du fait que la région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d'armes ou la drogue, menaçant la sécurité régionale et par ricochet l'Europe et les USA. 
 
 
C'est dans cet objectif que se sont établis des dialogues stratégiques notamment entre les USA/Algérie et Europe/Algérie, les visites  en  2014 du ministre des Affaires étrangères français  et le  ministre de la Défense français rentrant dans ce cadre, ambitionnant donc de  renforcer leurs relations futures dans les domaines politique, économique, culturel, scientifique et sécuritaire, notamment de lutter contre le terrorisme international. La porosité des frontières aussi bien que la coordination entre un grand nombre d'agences chargées de la sécurité aux frontières posent de grands problèmes nécessitant une coopération internationale. À terme, la stratégie vise à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes.  Cependant la résolution de ce mal, le terrorisme transfrontalier,  implique de s'attaquer à l'essence (un co-développement) et non aux apparences comme le montre une étude du Forum économique mondial - WEF- du 14 novembre 2013 qui révèle que fortement secoués depuis quelques années  par des crises politiques à répétition, les pays d'Afrique du Nord, dont fait partie l'Algérie sont à l'aube d'une crise majeure et sont une source d'inquiétude,  traversant une crise morale du fait du manque de valeurs au niveau du leadership. 
Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus grand et tandis que l'écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesse, l'éducation, la santé et la mobilité sociale sont toutes menacées. L'étude met en garde contre les conséquences pernicieuses du chômage, une génération qui commence sa carrière dans un désespoir complet sera plus encline aux politiques populistes alors que l'ampleur de la récession mondiale et le rythme du rétablissement ont laissé des cicatrices profondes, spécialement parmi la jeunesse". 
Le rapport note  que  la région (MENA, Proche-Orient et Afrique du Nord) est à l'orée d'une période d'incertitude croissante
 
3. Face aux enjeux géostratégiques, quelles relations entre la France et l'Algérie ?
 
L'intensification de la coopération ne sera possible, tout en n'oubliant pas le devoir de mémoire, étant bien placé puisque issu d'une grande famille révolutionnaire,  que si l'Algérie et la France ont une approche réaliste du co-partenariat, un partenariat gagnant/gagnant-  loin du mercantilisme et d'esprit de domination et que si ils ont une vision commune de leur devenir. Selon l'ambassadeur de France en Algérie 350.000 visas ont été délivrés aux Algériens  en 2014. La symbiose des apports de l'Orient et de l'Occident, le dialogue des cultures et la tolérance sont sources d'enrichissement mutuel. Les derniers évènements devraient encore mieux nous faire réfléchir évitant cette confrontation des religions car autant l'Islam, le Christianisme ou le Judaïsme ont contribué fortement à l'épanouissement des civilisations, à cette tolérance en condamnant toute forme d'extrémisme. La mondialisation est un bienfait pour l'humanité à condition d'intégrer les rapports sociaux et ne pas la circonscrire uniquement aux rapports marchands en synchronisant la sphère réelle et la sphère monétaire, la dynamique économique et la dynamique sociale. Au moment de la consolidation des grands ensembles, enjeux de la mondialisation, je suis persuadé du nécessaire rapprochement entre l'ensemble des pays du Maghreb d'une intensification de la coopération avec la France et l'Algérie via l'Europe à la mesure du poids de l'histoire qui nous relie. L'intégration du  grand Maghreb,  devrait servir de pont entre l'Europe et l'Afrique, les  avantages comparatifs à moyen et long terme étant pour les deux pays en Afrique, continent d'avenir et à fortes potentialités, sous réserve de sous intégrations régionales, de la valorisation de l'économie de la connaissance  et 'une meilleure gouvernance. Par ailleurs n'oublions pas le nombre de résidents d'origine algérienne en France en 2012 qui peut-être estimé à 4 millions, dont 2 millions de bi-nationaux. Quel que soit le nombre, la diaspora est un élément essentiel du rapprochement entre l'Algérie et la France, du fait qu'elle recèle d'importantes potentialités, intellectuelles, économiques et financières. 

La promotion des relations entre l'Algérie  et sa communauté émigrée doit mobiliser à divers stades d'intervention l'initiative de l'ensemble des parties concernées, à savoir le gouvernement, les missions diplomatiques, les universités, les entrepreneurs et la société civile. Comme le note justement mon ami le professeur Jean Louis Guigou, délégué de l'IPEMED  et conseiller du président français,  il faut faire comprendre que, dans l'intérêt tant des Français que des Algériens et plus globalement les Maghrébins et les Européens et de toutes les populations sud-méditerranéennes, les frontières du marché commun de demain, les frontières de Schengen de demain, les frontières de la protection sociale de demain, les frontières des exigences environnementales de demain, doivent être au sud du Maroc, au sud de la Tunisie et de l'Algérie, et à l'Est du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et de la Turquie passant par une paix durable au Moyen Orient les populations juives et arabes ayant une histoire millénaire de cohabitation pacifique. Comme le préconise l'auteur, il serait donc souhaitable qu'une réflexion collective s'articule autour de quatre axes thématiques. Premièrement, la gouvernance territoriale : il s'agira en ce sens de repérer les acteurs clés (privés et/ou publics, individuels et/ou organisationnels), d'analyser les contextes institutionnels et de proposer une grille d'analyse des modes de coordination de ces acteurs. Deuxièmement, l'attractivité des territoires : il s'agira de mettre en perspective les politiques publiques mises en œuvre (réglementations et incitations) et les stratégies des acteurs de la globalisation pour mieux comprendre les mouvements de délocalisation et la nature des relations de sous-traitance. Troisièmement, de nouvelles dynamiques productives sur la base d'une approche sectorielle, les logiques d'agglomération et d'organisation productive pour mettre en évidence des processus de désindustrialisation, de restructuration et/ou d'émergence industrielle. 

Quatrièmement, la spatialisation des activités de production en d'analysant l'organisation spatiale (urbaine) des dynamiques productives afin de mettre en relief les modes d'aménagement, d'organisation et de gestion des territoires, et expliquer les logiques de localisation et d'agglomération intra-urbaine des entreprises. 

En résumé, selon les derniers rapports internationaux  auxquels la France a contribué,  l'Algérie est un acteur incontournable pour la stabilité de la région, sous réserve qu'elle approfondisse l'État de Droit et la démocratisation de la société afin de réaliser un développement durable. Mais n'oublions jamais  que dans la pratique des affaires n'existent pas de sentiments, les entrepreneurs étant mus par la seule logique du profit. La mise en œuvre d'affaires saines, profitables à tous, ne repose plus  comme par le passé des relations personnalisées entre chefs d'Etat, mais doit être la résultante de réseaux décentralisés favorisés notamment par l'implication de la société civile, la cohérence et visibilité dans la démarche économique et la stabilité juridique s'adaptant à une concurrence acerbe pour attirer le savoir faire et les capitaux  et donc aux nouvelles mutations mondiales.

Source : http://www.lemaghrebdz.com/


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