Le Brent en légère baisse à Londres
Les prix du pétrole ouvraient relativement stables hier matin en cours d’échanges européens dans un marché sans véritable tendance, les investisseurs s’inquiétant toujours d’une augmentation du surplus d’offre au deuxième semestre. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 63,79 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet gagnait 23 cents à 59,75 dollars. Avec le passage du contrat à terme de juillet à août, les cours du Brent ont gagné un peu plus d’un dollar en une nuit, constataient les analystes, mais la référence européenne du brut se trouvait de nouveau sous pression hier. «Les cours du Brent s’échangent dans une fourchette étroite entre 60 et 65 dollars le baril et les perspectives à moyen terme sont moroses à cause du surplus d’offre sur le marché», notait-on. Les analystes s’interrogent en effet sur la capacité du marché à dépasser ce seuil, car la surabondance de brut, qui a fortement pesé sur les prix au second semestre 2014 et au début de l’année, demeure. «Entre le mois de juillet et décembre, le surplus de l’offre pourrait atteindre entre 670.000 barils par jour et 2 millions de barils par jour (mb/j) avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui produit (aux alentours de) 31,2 mb/j,» expliquaient les courtiers. L’actuelle surabondance d’offre de pétrole dans le monde représenterait le plus long épisode de cette nature depuis au moins 1985 si l’Opep maintenait son niveau de production, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). «Même en regardant les projections optimistes de l’Opep sur la demande mondiale, l’offre va dépasser la demande lors du second semestre 2015», ajoutait-on.