La Banque Africaine de Développement
(BAD) a émis son rapport 2018 sur les perspectives économiques de
développement des pays africains dans lequel se trouve le classement des
pays par richesses. Quatre pays de la zone MENA se retrouvent dans le
top vingt.
Dans son
rapport, la BAD a pris soin de préciser la relativité des informations
par rapport aux prévisions faites par l’institution. Ainsi, les pays
disposant des ressources naturelles énergétiques sur le sol sont, sans
surprise, les plus riches d’Afrique.
On retrouve dans ce classement, en troisième position, avec un Produit Intérieur Brut attendu de 264 milliards de dollars, l’Egypte.
Cela représente donc un PIB/habitant environ égal à 2759 $. Les revenus
égyptiens viennent essentiellement des mannes de pétrole et de gaz
naturel, de l’agriculture, du Canal de Suez et relativement du tourisme
qui reprend peu à peu.
L’Algérie, elle, se classe en quatrième position du classement avec 170 milliards de dollars de PIB attendu soit, un revenu par habitant estimé à 3917 $. L’Algérie
se maintient en tête de classement malgré la crise du prix du baril
qu’elle subit. Ce maintien a été permis, selon le rapport, par “l’ouverture
d’un plus large espace fiscal et monétaire qui lui a permis d’atténuer
les effets néfastes de la crise sur l’économie et la croissance.”
Le Maroc se classe en sixième
position avec un PIB attendu de 121 milliards de dollars soit un PIB par
habitant d’environ 2800 $.
L’environnement économique marocain attire de plus en plus
d’entrepreneurs qui génèrent de l’activité économique et donc de la
croissance. De plus, le secteur touristique a longtemps profité de
l’instabilité des concurrents de la région pendant les Printemps Arabes.
Enfin, la
Tunisie se classe en douzième position du classement avec un PIB
attendu de 42 milliards de dollars soit un revenu par habitant d’environ
3682 $. Le pays se remet peu à peu des tensions qui l’ont secoué depuis 2011 et a atteint un taux de croissance record de 4,2%
au premier trimestre 2018 notamment expliqué par la montée en flèche
des exportations d’huile d’olive et de l’agriculture en général qui a
enregistré une augmentation de 16,8% par rapport au dernier trimestre
2017.
Tout porte à croire que les pays de la zone sud de la Méditerranée sont donc sur une courbe ascendante pour les années à venir.