Optimisme. L’Algérie pourrait atteindre 3 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2018.
Cet optimisme émane des différents opérateurs algériens qui fournissent de plus en plus d’efforts pour le développement des exportations hors hydrocarbures, appuyés par les différentes mesures prises par le gouvernement dans ce sens. Les feux verts sont affichés pour la première fois en 2017 grâce à l’exportation des câbles électriques, des appareils électroménagers et du ciment. Les appareils électroménagers fabriqués localement ont permis à l’Algérie d’engranger 52 millions de dollars en 2017.
A en croire l’Anexal (Association nationale des exportateurs algériens), les recettes d’exportation de dattes sont passées de 34 millions de dollars en 2015 à 51 millions de dollars en 2017 en valeur et de 28.000 à 48.000 tonnes à la même période à destination de 33 pays, dont plus de la moitié vers le marché français. La même source affirme que de mars à mai 2018, 680 tonnes ont été expédiées par la voie aérienne vers le Qatar, dont 330 tonnes uniquement durant le mois de mai.
Ces chiffres en constante évolution attestent de la bonne qualité des produits algériens vers des marchés jugés exigeants. Aussi, les délais actuels d’exportation ne dépassent pas les 40 à 90 minutes, selon le témoignage des exportateurs. La Direction générales des douanes algériennes a levé toutes les contraintes administratives et autres pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques et exportateurs notamment en mettant en évidence la dernière directive des Douanes algériennes.
Les nouvelles instructions douanières facilitent donc les procédures d’exportation en termes notamment de documents, de logistique et d’acheminement des marchandises. C’est, semble-t-il, une nouvelle ère prometteuse qui s’ouvre pour les exportations algériennes hors hydrocarbures. Outre les produits électroménagers, le ciment et les dattes, des bus algériens pourraient être exportés prochainement vers la République démocratique du Congo (RDC), selon le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. L’Algérie peut exporter certains de ses produits, dont les bus de la SNVI, les produits électroniques et électroménagers, le machinisme agricole et les équipements dédiés à l’industrie électrique. En contre partie, l’Algérie peut également apporter son aide au Congo dans ses efforts d’électrification.
Toutes ces données sont appuyées par la dernière déclaration du ministre du Commerce tunisien, Omar Bahi, qui a annoncé qu’un accord entre son pays et l’Algérie est en vue afin d’importer en Tunisie depuis l’Algérie des véhicules et tracteurs assemblés localement. Le ministre a également confirmé durant son annonce effectuée au sein de l’Assemblée des représentants du peuple qu’en contrepartie, l’Algérie importerait des pièces mécaniques et des matériaux liés au secteur de l’automobile. A noter que selon les derniers chiffres des services douaniers, les exportations sont passées à 14,368 milliards de dollars (mds usd) de janvier à fin avril 2018, contre 12,117 milliards usd à la même période de 2017, soit une hausse de 18,6%. Les exportations hors hydrocarbures se sont établies à 917 millions usd sur les quatre premiers mois de 2018 (6,3% des exportations globales), elles ont augmenté de 31,75% par rapport à la même période de 2017.