Un nouveau bilan établi par le Centre national des transmissions et du système d’information des douanes (Cntsid), relève une hausse de la facture globale des importations des produits alimentaires pour l’année 2018.
Une année qui, pour rappel, a vu l’application des mesures restrictives à l’importation pour un millier de produits. Des mesures qui se sont avérées sans effet sur la facture des importations qui reste toujours aussi salée.
Tirée essentiellement par les céréales, la semoule, la farine et les tourteaux de soja, la facture globale d’importation du groupe des produits alimentaires a atteint 8,573 milliards de dollars contre 8,438 milliards de dollars en 2017, marquant ainsi une hausse de 135 millions de dollars, soit +1,6%. Le groupe de produits céréales-semoule-farine a atteint 3,1 milliards de dollars en 2018 contre 2,77 milliards de dollars en 2017.
Ce groupe enregistre ainsi une hausse de +11,55%, soit un montant supplémentaire de 320 millions de dollars. L’importation des tourteaux de soja a quasiment doublé en 2018 puisque la facture est passée de 422,8 millions de dollars en 2017 à 619,8 millions de dollars en 2018, c’est-à-dire un bond de +46,6%, ce qui représente une somme additionnelle de 197 millions de dollars.
Une légère baisse a toutefois marqué l’importation du groupe alimentaire regroupant le lait, les produits laitiers, le sucre et sucreries, le café-thé, les légumes secs et les viandes. Selon le même bilan, le lait et les produits laitiers ont été importés pour un montant de 1,400 milliard de dollars en 2018 contre 1,409 milliard de dollars en 2017, soit -0,65% représentant 9 millions de dollars d’économie.
Pour ce qui est du sucre et des sucreries, la baisse enregistrée est un peu plus importante ; leur facture d’importation a pesé pour 815,54 millions de dollars contre 1,034 milliard de dollars en 2017, enregistrant ainsi une baisse de 219 millions de dollars, soit -21,15%.
L’importation des légumes secs a représenté 387,32 millions de dollars contre 450,44 millions de dollars, marquant ainsi une baisse de -14,01% pour un montant de 63,12 millions de dollars en moins. Le panier des importations a concerné aussi le café et le thé dont la facture d’achat a enregistré une baisse de -13,26% en s’établissant à 367,56 millions de dollars en 2018 contre 423,77 millions de dollars.
Les viandes ont également été importés avec une économie de -1,4% et leur achat s’est établi à 186,24 millions de dollars contre 188,85 millions de dollars, soit une baisse de 2,61 millions de dollars. D’autres produits ont été importés pour un montant de 1,70 milliard de dollars.
Les huiles destinées à l’industrie alimentaire qui entrent dans le groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production ont été importés en marquant une hausse pour un montant global de 926,10 millions de dollars en 2018 contre 850,36 millions de dollars en 2017. La facture de ce produit a ainsi enregistré une hausse de +9%, soit 75,74 millions de plus par rapport à 2017.
En additionnant le groupe produits alimentaires et huiles pour la production alimentaire, la facture globale des importations s’affiche à 9,5 milliards de dollars en 2018 contre 9,3 milliards de dollars en 2017. Au début de l’année 2019, un droit additionnel provisoire de sauvegarde DAPS a été appliqué en permettant l’importation de marchandises (1095 produits) avec l’obligation de s’acquitter de taxes fixées entre 30% et 200%.