Le secrétaire général de l'ONU Antonio
Guterres a averti jeudi 26 juillet que son organisation souffrait d'un
manque de trésorerie, précisant dans un message à ses fonctionnaires
préparer des mesures d'économie.
Ce manque est provoqué principalement par le fait que des États membres
ne payent pas à temps ce qu'ils doivent, selon le patron de l'ONU, qui a
réclamé à ces pays d'accélérer le versement de leur contribution au
budget de l'ONU.
"Nos problèmes de trésorerie n'ont jamais été aussi précoces et la
tendance générale est préoccupante: nous sommes à court d'argent et nous
restons dans le rouge plus longtemps", a écrit Antonio Guterres dans son message diffusé sur le site web interne de l'ONU.
Les Nations unies comptent deux budgets: un de fonctionnement, adopté
en décembre, d'un montant de 5,4 milliards de dollars sur deux ans; et
un pour les opérations de paix, adopté en juin, de 6,7 milliards de
dollars sur 12 mois.
Selon l'ONU, la pratique de payer en retard ses obligations
financières, définies par des clés de répartition entre les 193 membres
des Nations unies, est courante. Mais cette année, la difficulté
financière intervient plus tôt que les années précédentes, a-t-on
précisé de même source, sans identifier l'origine précise du problème.
112 pays étaient à jour de leurs contributions en juillet. La liste ne
comprend pas les États-Unis, premier contributeur (22%) du budget de
fonctionnement des Nations unies.
Le Japon, la Chine, l'Allemagne et la France - qui se situent derrière
les États-Unis dans la liste des contributeurs aux Nations unies - ont
tous payé leurs contributions.
À la fin du mois de juin 2018, 1,5 milliard de dollars avaient été
déboursés par les États membres, soit quelque 200 millions de moins
qu'au même moment l'an dernier.
"Nous allons avoir besoin de prendre des mesures pour réduire les
coûts, en ciblant d'abord ceux qui ne sont pas liés au paiement des
salaires", a précisé Antonio Guterres.