Contrat d’un milliard de dollars pour Petrofac
Le périmètre de Reggane-Nord, situé à 110 km au sud de la ville d’Adrar, pourra entrer en production dès 2017.
Jeudi, le groupement Reggane- Nord, constitué de Sonatrach (40%), Repsol (29,25 %), RWE DEA (19,50 %) et enfin Edison (11,25 %), a signé deux contrats EPC pour le développement des six gisements gaziers du périmètre pour un montant global d’un peu plus d’un milliard de dollars.
Le plan de développement du périmètre de Reggane-Nord, approuvé par Alnaft le 30 novembre 2011, prévoit la production de pas moins de 8 millions de mètres cubes de gaz sec par jour et de 500 barils/j de condensat dès 2017 à partir des gisements de Reggane, Azrafil sud-est, Kahlouche et Kahlouche sud, les deux derniers, à savoir Sali et Tiouliline, ne devant être mis en production qu’en 2028 afin de retarder le déclin des blocs.
Le plan de développement table ainsi sur une durée d’exploitation sur 30 ans, avec 12 années de plateau. Il est aussi prévu le forage de 104 puits entre 2014 et 2028, dont 26 avant le first gaz devant intervenir dans un délai de 36 mois dès que les contrats EPC prennent effet. Les contrats signés jeudi concernent la réalisation des installations de surface.C’est au britannique Petrofac qu’échoit la tâche de réaliser les installations de traitement. Celui-ci a donc décroché un contrat EPC de plus de 976 millions de dollars pour la réalisation d’un centre de traitement de gaz, un réseau de collecte de 230 km et d’un pipeline d’expédition sur 74 km au point de raccordement au réseau de transport GR5. Le second contrat EPC a été attribué à l’ENCGB, filiale de Sonatrach. D’une valeur d’un peu plus de 6,8 milliards de dinars, il concerne la réalisation des travaux de génie civil et bâtiment pour 162 km de routes, une piste d’atterrissage, un parc à tubes et 26 plateformes puits de forage. A ce titre, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a appelé les responsables du projet à observer une certaine vigilance, quant au strict respect des normes de qualité, du planning et des délais de réalisation du projet.
Il a estimé en ce sens que le plan de développement du périmètre revêt une importance capitale, en raison des retombées économiques à attendre sur la région d’Adrar. Il constitue en cela un challenge pour ce qui est des coûts, et insiste sur ce point afin, dit-il, de conserver toute l’attractivité et la rentabilité du projet point focal des ambitions de Sonatrach en ce qui concerne le développement des potentialités du bassin sud-ouest, bassin encore sous-exploité et où tout reste à faire, contrairement aux gisements du Grand Erg oriental.