Selon les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), la production dans le secteur des hydrocarbures a reculé de 3,6% au premier trimestre 2018, par rapport au même trimestre de 2017.
La baisse des investissements a induit un recul de la production d’hydrocarbures durant le premier trimestre 2018, selon les derniers chiffres communiqués par le département en charge du secteur.
Ainsi, selon le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, qui s’exprimait récemment lors d’un point de presse, «un recul de la production de l’ordre de 35 000 barils/jour a été constaté durant le premier trimestre 2018». Pour le ministre, les raisons sont liées notamment «aux opérations de maintenance indispensables pour sauvegarder le potentiel des plateformes pétrolières et de l’outil de production, dont celui du raffinage».
Pour le premier responsable de l’Energie, le recul du secteur durant la période indiquée plus haut et les années précédentes est également lié au déclin de l’investissement dans le sillage de la chute des prix du pétrole. Une crise qui a touché le secteur trois ans durant, soit de 2014 jusqu’en 2016, et pendant laquelle l’activité d’exploration était quasiment gelée et les efforts de production butaient contre le manque de moyens, y compris de la part des grandes entreprises internationales qui ont quasiment gelé l’investissement, avant qu’une reprise ne vienne redresser la courbe de la production, sur une trajectoire relativement positive, au fil de l’augmentation des prix du pétrole, dessinant, selon le ministre, des perspectives plus clémentes.
Par ailleurs, selon les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), la production dans le secteur des hydrocarbures a reculé de 3,6%, au premier trimestre 2018, par rapport au même trimestre de 2017. Ainsi, la production de pétrole brut et de gaz naturel a baissé de 2,8%, tandis que la liquéfaction de gaz naturel a diminué de 13,3%. En revanche, l’activité de raffinage de pétrole brut a été marquée par une hausse de 2% au premier trimestre 2018. Globalement, l’ONS indique que le secteur de l’énergie (électricité, hydrocarbures,…) a été marqué par une croissance de 4%, proche de celle observée au 4e trimestre 2017 (+4,5%), mais un peu plus élevée comparativement à celle relevée au 1er trimestre 2017 (+3,5%).
Concernant l’année 2017, la Banque d’Algérie précise, dans son rapport sur les tendances monétaires et financières du second semestre 2017, que les quantités d’hydrocarbures exportées, exprimées en tonnes équivalent pétrole (tep), qui avaient augmenté de 11,04% entre le premier et le second semestre de 2016, ont reculé à 55,43 millions de tep au premier semestre de 2017 (-5,68%) pour finir à 52,96 millions de tep au second semestre de la même année, soit une diminution de 4,47%. Pour toute l’année 2017, les exportations d’hydrocarbures ont baissé, selon la note de la Banque d’Algérie, de 2,88% pour s’établir à 108,48 millions de tep contre 111,69 millions de tep en 2016.
Ces diminutions des exportations en volume ont concerné beaucoup plus les hydrocarbures liquides (hors exportations de pétrole brut de l’entreprise nationale) que les hydrocarbures gazeux. En dépit des baisses successives des volumes exportés au cours des deux semestres de 2017, la hausse des prix du baril de pétrole s’est traduite, selon la BA, par une augmentation des recettes d’exportation d’hydrocarbures, qui ont atteint 16,90 milliards de dollars au second semestre de 2017, contre 16,16 milliards au premier semestre et 15,45 milliards au second semestre de 2016. Pour toute l’année 2017, les recettes d’exportation d’hydrocarbures s’établissent à 33,06 milliards de dollars contre 27,92 milliards en 2016, en hausse de 18,42%.
Source:www.elwatan.com