M. KHebri sur le site de la raffinerie d’Alger : Une stratégie de souveraineté nationale pour la production de gasoil et des essences La Société nationale des hydrocarbures Sonatrach, via la raffinerie d’Alger, implantée à Sidi Arcine (Baraki), ambitionne de doubler à 72% de ses capacités de raffinage existantes.
Le doublement des capacités de raffinage aura lieu grâce à «l’ajout de plus de bacs de stockage», notamment pour le gasoil, avec une moyenne de 80%, et les essences, avec plus de 60%. Ces mesures sont prévues pour rehausser les capacités de production et de traitement des produits dérivés pour répondre aux besoins nationaux et en exporter les excédents. C’est ce qui a été annoncé, hier, au ministre de l’Énergie, M. Saleh Khebri, lors de sa visite à la raffinerie d’Alger.
Néanmoins, en effectuant sa tournée sur le périmètre du site, le ministre n’a constaté aucun signe d’activité sur le chantier et seules quelques affiches indiquaient que les travaux sont confiés à la société Technip. Tout de suite après sa brève tournée, le ministre a tenu une réunion restreinte avec son staff et les responsables de la raffinerie sans faire de déclaration à la presse.
Accompagné d’une importante délégation, le ministre a reçu des explications sur le chantier de réhabilitation de la raffinerie, qui doit renouveler une partie de ses équipements et acquérir deux nouvelles génératrices d’électricité. Entre autres, cette raffinerie sera également dotée d’une nouvelle salle de contrôle et de laboratoires récents, ainsi que de 21 bacs de stockage supplémentaires.
À la fin des travaux, la raffinerie verra sa capacité de production en gasoil passer de 737.000 tonnes à 1,18 million de tonnes, et doubler la capacité de l’essence super, avec une augmentation conséquente des capacités de stockage des carburants. La raffinerie a traité 2,8 millions de tonnes d’hydrocarbures en 2014, et emploie 717 personnes dont 59% en maîtrise. La raffinerie comporte aussi une petite unité pour le traitement des effluents afin de que les rejets soient dirigés vers une unité de traitement extérieure.
Aussi, la remise en marche de cette raffinerie, après sa rénovation en compagnie des deux autres, à savoir celles d’Arzew et de Skikda, permettra de réduire de 40% la facture d’importation du gasoil et de 50% celle des essences. Sachant bien qu’actuellement, l’Algérie «produit 8 à 9 millions de tonnes de gasoil et près de 4 millions de tonnes d’essence». Par conséquent, le pays sera «excédentaire en production d’essence d’ici fin 2016». À ce titre, et dans un bilan post-production de la raffinerie d’Alger, il est enregistré donc une augmentation de production de gasoil qui passera de 737.000 à 1.186.000 tonnes, notamment des essences qui vont doubler les capacités en super.
Rappelons qu’en 2013, les importations d’essence étaient de 2,8 millions de tonnes, pour un coût de plus de 2 milliards de dollars, pour régresser, en 2014, à 1 million de tonnes. Cela est dû, selon la directrice de la division des raffinages à la Sonatrach, Mme Zoubida Benmouffok, à la fois, à la croissance qui a touché tous les secteurs d’activité, l’augmentation du parc automobile national, qui a progressé exponentiellement au cours de ces cinq dernières années, et surtout par la mise à l’arrêt des raffineries nationales pour les besoins de leur réhabilitation.
Évoquant justement le plan de réhabilitation de ces trois raffineries qui avaient été lancées en 2008, la responsable a précisé que cette opération a coûté 4,5 milliards de dollars à Sonatrach. La raffinerie d’Alger a pu réaliser un traitement de 2,8 millions de tonnes en 2014, avec une production de gasoil de 730.000, qui représente 25% de la consommation de la région centre. Le programme national vise à répondre efficacement à la demande interne et aux possibilités d’exportation vers les marchés régionaux et internationaux. C’est ainsi que le programme de rénovation de la raffinerie d’Alger induit une augmentation de capacité de plus de 35%.
Source : http://www.elmoudjahid.com/
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