Au 1er semestre 2015 : Laksaci : “Le niveau des réserves de changes demeure adéquat”
Les finances publiques face à l'impact de la chute du prix de pétrole : Les réserves de changes du pays se sont contractées de 34 mds de dollars pour atteindre, à juin 2015, 159 milliards de dollars. Un niveau qui demeure adéquat, soutient le gouverneur de la Banque d’Algérie.
L’Algérie subit au même titre que, les autres pays exportateurs de pétrole, l’impact de la chute du prix du baril de pétrole. Premiers effets attendus, une détérioration des soldes des comptes courants de sa balance de paiement, et une contraction de sa marge de manœuvre budgétaire.
Les principaux agrégats de la situation monétaire et financière au 1er semestre de l’année 2015, présentés, hier, par le gouverneur de la Banque d’Algérie indiquent, néanmoins que la position financière de notre pays reste soutenable, avec un volume des réserves de changes de 159,027 milliards de dollars, à fin juin 2015, soit une forte contraction de 34 mds de dollars, et une dette externe réduite à 3,3 milliards de dollars à la période sous étude. «En dépit de l’impact du choc externe sur la balance des paiements, le niveau de nos réserves de change reste adéquat pour faire face au choc externe», a affirmé Mohamed Laksaci.
L’analyse qui a abordé les principaux indicateurs de la conjoncture ressortent que la chute de près de 50% des prix du pétrole depuis mi 2014 a commencé à impacter l’économie nationale dès le 4e trimestre de la même année. Cette dégringolade des cours s’est poursuivie, a rappelé M. Laksaci, au cours du 1er semestre 2015 pour passer de 109,92 dollars au 1er semestre 2014 à seulement 58,23 dollars au 1er semestre 2015, soit une baisse de 47,02%. Aussi, les quantités d’hydrocarbures exportées se sont rétractées de 4,59% au cours du 1er semestre 2015, soit seulement 18,10 milliards de dollars, ce qui correspond à une baisse de 43,1% par rapport au 1er semestre 2014, et ce, en dépit du fait que les quantités d’hydrocarbures exportées aient progressé de 11,88% entre le premier et le second trimestre de l’année en cours.
Aussi, la chute des prix du pétrole a directement impacté la balance des paiements qui a enregistré un déficit de (-13,27 milliards de dollars), un déficit dû aussi à la baisse de quantités d’hydrocarbures exportées et à l’important transfert de dividendes. Ainsi, le solde de global de la balance des paiements a marqué un déficit de 14,39 milliards de dollars contre un déficit minime de 1,32 Mds de dollars au 1er semestre 2014.
Source : http://www.elmoudjahid.com/
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