Entrée en bourse de la banque saoudienne NCB
La National Commercial Bank (NCB) d'Arabie saoudite a levé 215,76 milliards de riyals (57,54 milliards de dollars) lors de son entrée en Bourse, alors qu'elle entendait lever 6 milliards de dollars. Pour son introduction en Bourse, la NCB a proposé à partir du 19 octobre 300 millions d'actions d'une valeur de 45 riyals par action, soit un total de 13,5 milliards de riyals (3,6 milliards de dollars). En plus de ces 300 millions de titres réservés au public, 200 millions d'actions l'ont été au fonds de pension saoudien, un organisme public.
Cette offre, à laquelle ont souscrit 1,166 million de participants, est l'une des plus importantes introductions cette année dans le monde et la plus grosse de l'histoire du royaume, soulignent les experts. «C'est la mère de toutes les introductions en Bourse», a estimé Beshr Bakheet, de la firme d'investissement Osool and Bakheet, jugeant que la valeur de l'action NCB pourrait doubler après le début des transactions à la Bourse saoudienne, dans une ou deux semaines. Malgré son succès, cette souscription a été désapprouvée par une partie de l'establishment religieux. Abdallah El-Moutlaq, membre du Conseil des oulémas, haute autorité religieuse du royaume, a qualifié de «haram» (illicite) cette introduction en Bourse, en estimant qu'elle ne respectait pas les règles de la finance islamique. Le système bancaire islamique diffère du système conventionnel dans le sens où l'emprunt n'est pas soumis à un taux d'intérêt, assimilé à l'usure, interdite par la religion musulmane. Les banques islamiques ne versent pas non plus d'intérêts à taux fixe aux déposants, mais leur proposent une rémunération indexée sur la performance (bénéfices ou pertes) des investissements réalisés.