Le ministère de l'industrie organise une conférence sur le développement économique et social:le nouveau modèle de croissance en débat
Le Ministère de l’Industrie et des Mines organise, du 4 au 6 novembre prochain, au Palais des Nations, Club des Pins, Alger, une conférence nationale sur le développement économique et social.
Le principal défi à relever par notre pays et l’économie nationale pour les cinq prochaines années, consiste à : réduire de façon significative notre forte dépendance envers les hydrocarbures dont les exportations constituent 97% du total des recettes en devises, intensifier et à diversifier l’investissement dans les secteurs productifs, accroître la part de la production nationale sur le marché domestique notamment en valorisant toutes les ressources disponibles sur l’ensemble du territoire nationale, assurer les grands équilibres financiers, budgétaires et monétaires et, surtout, à créer des emplois en rapport avec la demande d’insertion sociale et professionnelle des générations issues du système éducatif à l’horizon 2020. « Ce sont ces enjeux fondamentaux qui se posent à notre économie, d’autant que les échéances internationales se rapprochent inexorablement en conséquence de la mise en œuvre des accords d’association avec l’Union européenne et de la prochaine adhésion à l’OMC » souligne le ministère de l’Industrie. « Ce contexte international impose à l’Algérie des défis incontournables qu’elle se doit de relever dans les meilleures conditions possibles pour ne pas rater ses chances d’accéder au rang de pays émergent et risquer de se retrouver dans un processus de marginalisation et de sous développement » ajoute le document. En effet, les questions socioéconomiques internes exigent des solutions de fond pour réduire et maitriser la pression des besoins sociaux et de la demande nationale en différents domaines, (emploi, éducation, santé… sur un fond de mutation du modèle de consommation) ; préparer le tissu économique et ses acteurs aux enjeux qui se dessinent pour l’Algérie à l’horizon 2020 et assurer une exploitation optimale de nos ressources. « Dès lors, est-il essentiel que la prochaine étape puisse bien préparer l’économie nationale à ces enjeux à travers un plan d’action largement concerté et porté par une vision stratégique à moyen et long terme, pertinente et partagée par tous les acteurs institutionnels, économiques et sociaux, sans exclusive, ni exclusion, bref par toutes les parties prenantes au développement et à la croissance » lit-on dans le document. Dans cette perspective, souligne le ministère de l’Industrie toutes les politiques publiques à mettre en œuvre sont appelées à converger pour impulser une croissance économique robuste et une diversification du tissu productif, dont l’un des plus importants vecteurs de concrétisation est, incontestablement le secteur de l’industrie.
L’industrie devra réaliser un taux de croissance à 2 chiffres pour permettre l’atteinte de l’objectif de croissance escompté pour 2019
Aussi, il est plus que temps que les entreprises algériennes et les acteurs économiques puissent bénéficier à large échelle de politiques structurelles et structurantes à la mesure des nécessités et des impératifs de croissance et de création d’emploi dont le pays et la collectivité nationale ont besoin pour appréhender l’avenir avec sérénité et lucidité, avec prudence et intelligence compte tenu des moyens pluriels dont l’Algérie dispose aujourd’hui et qui pourraient s’accroitre davantage dans le futur. « C’est ainsi que l’économie nationale serait alors en mesure de réduire, voire résorber ses vulnérabilités et fragilités notamment extérieures et sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et des importations ; ces dernières assurant pour l’heure la couverture de 70% des besoins de l’économie et de la société algériennes » prévoit le ministère. Dès lors, les pouvoirs publics, les services de l’administration mis en charge de réaliser ces objectifs, se doivent de revêtir les attributs de facilitateur accompagnateur voire de leader dans la « fabrication » des conditions de la croissance, aux côtés et au service de tous les créateurs de richesses, entreprises algériennes et porteurs de projets. Aujourd’hui, même si la volonté politique existe et qu’elle est affichée, que des moyens importants sont mobilisés, la question de l’ingénierie de la croissance reste encore posée au regard de l’ambition de la faire porter à des niveaux plus élevés : un taux de 7% est attendu pour les cinq prochaines années. Dans ce contexte, la problématique du développement industriel n’a jamais été posée avec une telle acuité ; ce secteur dont la contribution à la croissance est des plus faibles (en moyenne 5 % du PIB), devra réaliser un taux de croissance à 2 chiffres pour permettre l’atteinte de l’objectif de croissance escompté pour 2019. « C’est pourquoi, le développement industriel constitue aujourd’hui et peut être plus que par le passé, une ambition nationale et un enjeu de premier ordre. Cette ambition est portée d’abord par l’Etat, qui en a fait un choix stratégique et un levier important dans la construction de son nouveau modèle de croissance » affirme-t-on.
Quelle économie voulons-nous construire, à terme ?
« La Conférence Nationale sur le Développement Economique et Social offre un cadre approprié pour un large dialogue entre toutes les parties prenantes et promouvoir une démarche consensuelle autour de questions clés » précise le ministère de l’Industrie. Quelle économie voulons-nous construire, à terme ? Avec quel consensus social ? Comment mettre en œuvre les programmes définis, selon quels modes opératoires, quels instruments d’ordre organisationnels, de pilotage d’ingénierie et d’évaluation ? Comment nous déterminer par rapport aux grandes tendances internationales marquées par la crise financière et les restructurations en cours au plan géopolitique et géoéconomique et, partant, examiner la place et le rôle que pourrait tenir, à terme, notre économie, au sein de l’économie régionale et internationale ? « De telles interrogations permettraient certainement des échanges féconds et des débats riches entre les pouvoirs publics et les partenaires économiques et sociaux et, in fine, renforceraient la pertinence de vues, des recommandations et des solutions sur lesquelles elles doivent aboutir » estime le ministère de l’Industrie. La conférence nationale sur le développement économique et social vise Engager avec les acteurs institutionnels, économiques et sociaux, un dialogue authentique, inclusif sur les problématiques transversales, liées au développement des secteurs productifs porteurs de croissance, notamment l’industrie et les mines, ainsi que sur leurs retombées sur la sphère sociale et l’orienter vers le renforcement et l’élargissement du consensus et de la cohérence à assurer à la mise en œuvre de tous les programmes engagés ou à venir. Il s’agit aussi de cerner davantage les conditions de faisabilité et les facteurs de succès du Plan d’action 2015-2019, dans ses volets économique et social en termes de projets, d’actions et de mesures d’accompagnement, de facilitation et de soutien. Enfin elle permettra de marquer par un signal fort d’information, de communication itérative et de concertation entre toutes les parties prenantes, l’engagement des pouvoirs publics de mise en œuvre d’un train de mesures au titre de la relance et de la consolidation de l’outil national de production, industriel, en particulier, de l’investissement productif, de l’amélioration de l’environnement de l’entreprise et du climat des affaires, etc. le document du ministère de l’Industrie annonce départements ministériels et leurs organismes sous tutelle, des représentants du Parlement, du CNES, les Walis et certains élus, L’UGTA, les Organisations Patronales et Associations professionnelles, les Sociétés de gestion des participations et EPE, les universitaires (Laboratoires de recherche) et experts dans les domaines du développement économique et social, des représentants de partenaires de l’Algérie au titre de la coopération (Agences Onusiennes et autres organismes de coopération, représentés en Algérie) et des représentants de la société civile (NABNI, CARE, HAWKAMA et autres.