Pour un partenariat économique « stratégique »
Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, et son homologue chinois, Gao Hucheng, ont plaidé, vendredi dernier, à Alger, pour un partenariat économique « stratégique » entre l’Algérie et la Chine, basé sur une politique d’investissement avantageuse pour les deux parties. « Nous sommes en parfaite entente dans l’idée d’aller vers un partenariat stratégique entre nos deux pays », a déclaré Benyounès lors des travaux de la 7e session de la commission mixte économique algéro-chinoise coprésidée avec Hucheng.
Dans ce sens, Benyounès a estimé que plusieurs opportunités s’offrent aux deux pays pour développer davantage leurs échanges économiques afin de les hisser au niveau des relations politiques qui se caractérisent par leur « excellence ». S’agissant des relations commerciales algéro-chinoises, a rappelé le ministre, la Chine était le premier fournisseur de l’Algérie en 2014 (8,2 milliards de dollars) et son 10e client (1,8 milliard de dollars) avec un volume global des échanges en évolution constante.
En effet, les échanges commerciaux sont passés de 200 millions de dollars en 2000 à 10 milliards de dollars en 2014 faisant ressortir un avantage substantiel au profit de la partie chinoise. Environ 790 entreprises chinoises sont présentes en Algérie activant notamment dans le bâtiment et les travaux publics, ainsi que l’import-export. Différents projets, notamment dans le bâtiment, sont confiés à des entreprises chinoises dont la Grande-Mosquée d’Alger, l’Opéra d’Alger et des projets de logements. Malgré ce constat « positif », Benyounès considère que le niveau actuel des relations économiques entre l’Algérie et la Chine ne correspond pas réellement aux attentes et aux opportunités offertes dans les deux pays.
Ainsi, le ministre a estimé que cette session devra consacrer une étape plus importante dans les relations économiques pour propulser les échanges économiques et commerciaux à un niveau supérieur reflétant le partenariat stratégique conclu entre les deux Etats. Il a rappelé, dans ce sens, que ce partenariat, le premier du genre que la Chine a établi avec un pays arabe, est encadré par la déclaration politique signée le 25 mai 2014 par les deux Présidents et mise en œuvre à travers le plan quinquennal de coopération stratégique global 2014-2018, signé en juin 2014, à Pékin. Benyounès a évoqué, à cette occasion, les efforts consentis par l’Algérie pour la mise en place d’une politique de développement économique durable, citant notamment la mise à jour des textes législatifs et réglementaires, chose qui a permis de réorganiser et d’harmoniser l’ensemble de la législation algérienne avec les normes internationales.
De son côté, le ministre chinois du Commerce a souligné que cette rencontre constituait une « nouvelle ère » de coopération économique entre la Chine et l’Algérie. « Nous nous sommes entendus pour élargir notre coopération dans l’investissement, l’industrie, le bâtiment, les infrastructures, la finance, l’agriculture et les nouvelles technologies », a-t-il déclaré à la presse. Les questions traitées à l’occasion de la tenue de cette session ont été sanctionnées par la signature d’un procès-verbal et verront le début de leur concrétisation lors d’une prochaine visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Pékin, fin avril.
Source : http://www.horizons-dz.com/
|