Une évolution irrégulière
Les cours des matières premières ont évolué de manière irrégulière la semaine dernière, ébranlés pour certaines par un contexte géopolitique très tendu au lendemain d’un crash aérien en Ukraine et de l’agression israélienne sur Ghaza ainsi qu’une légère accélération de la croissance chinoise.
Les cours des matières premières ont évolué de manière irrégulière la semaine dernière, ébranlés pour certaines par un contexte géopolitique très tendu au lendemain d’un crash aérien en Ukraine et de l’agression israélienne sur Ghaza ainsi qu’une légère accélération de la croissance chinoise. Les prix du pétrole ont fini la semaine en hausse sur fond d’un contexte géopolitique tendu à la suite du crash aérien en Ukraine et de l’agression israélienne sur Ghaza. A Londres, sur l’Intercontinental Exchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a avancé pour s’établir à 107,24 cents contre 106, 66 dollars le vendredi précédent.
Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a fini à 103,13 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), contre 100,83 dollars une semaine plus tôt. Les cours du sucre et du café ont de nouveau baissé, pénalisés par la bonne progression de la récolte au Brésil, premier producteur mondial de ces deux matières premières, tandis que le cacao s’est redressé en fin de semaine. Les cours du sucre ont continué de décliner, tombant à leur plus bas niveau depuis trois mois mardi à Londres et à New York. Sur le Liffe de Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 451 dollars vendredi, contre 457,10 dollars le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 16,98 cents, contre 17,16 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 2.000 dollars, contre 2.015 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre d’ARABICA pour livraison en septembre valait 163,80 cents, contre 164,25 cents sept jours auparavant.Les cours du cacao ont commencé la semaine en baisse, toujours pénalisés par de bonnes récoltes en Afrique du l’Ouest (principale zone productrice) et de décevants chiffres de concassage en Europe au deuxième trimestre, avant de se redresser en fin de semaine, grâce à de bons chiffres de concassage en provenance d’Amérique du Nord. A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 1.919 livres sterling, contre 1.912 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 3.069 dollars, contre 3.078 dollars sept jours plus tôt. Les cours du blé se sont légèrement appréciés la semaine dernière à Chicago, soutenus par une hausse des tensions en mer Noire, tandis que le soja a bénéficié de signes encourageants pour la demande.
Le maïs a lui reculé, pénalisé par une météo favorable aux Etats-Unis. Cet hiver, la crise entre l’Ukraine et la Russie avait déjà fait flamber les prix du maïs et du blé, les investisseurs craignant un arrêt des exportations depuis les ports ukrainiens, qui n’a finalement pas eu lieu. La Russie et l’Ukraine représentent à elles seules près d’un cinquième des exportations de blé de la planète, selon les experts. Le boisseau de blé pour livraison en septembre, le plus actif, a clôturé à 5,3225 dollars contre 5,2600 dollars en fin de semaine dernière (+1,19%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre 2014, le plus échangé actuellement sur le marché, a fini vendredi à 3,7850 dollars contre 3,8475 dollars vendredi dernier (-1,62%). Le contrat à l’échéance la plus rapprochée, septembre actuellement, a fini à son plus bas depuis fin juillet 2010. Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le plus coté, a terminé à 10,8525 dollars vendredi contre 10,7500 dollars il y a une semaine (+0,95%). L’or a fortement oscillé dégringolant d’abord à un plus bas de trois semaines et demi, avant de se reprendre en milieu de semaine à la faveur d’un regain des tensions géopolitiques.
A partir de mardi, ce sont des propos de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, qui ont également provoqué la chute des métaux précieux.En effet, la présidente de la Fed a prévenu que les taux d’intérêt pourraient être remontés plus tôt et plus rapidement que prévu, ce qui a occasionné une hausse du dollar. Or le renforcement de la monnaie américaine rend les actifs libellés dans celle-ci (tel que l’or) plus coûteux pour les investisseurs munis d’autres devises. L’or est donc tombé mardi à son plus bas niveau depuis le 19 juin, à 1.292,35 dollars l’once. Il a entraîné les autres métaux dans sa chute, l’argent marquant mercredi un plus bas depuis le 19 juin (à 20,58 dollars l’once).