Un fort potentiel à valoriser
Deuxième industrie du pays après les hydrocarbures, l’activité agroalimentaire est à 95% dominée par le secteur privé. Les IAA réalisent 40% du chiffre d’affaires de l’industrie nationale, 2% du PIB national et 50% dans le PIB industriel, et emploient 40% de la population active industrielle, selon des statistiques récentes. Les chiffres avancés par l’ONS, pour le premier semestre 2013, renseignent sur l’écart entre le volume de la production agricole, et les performances de l’industrie de transformation qui restent très faibles par rapport aux potentialités réelles, faiblement exploitées, notamment en ce qui concerne le public. Le constat ressort que le secteur des IAA exprime une forte demande d’équipements et de savoir-faire dans le créneau de la transformation et de la conservation en ce qui concerne les filières à valeur ajoutée pour l’économie nationale. Aussi, l’atelier technique organisé, les 23 et 24 mars 2012, au titre du programme DEVED pour la période 2010-2013 a mis l’accent sur l’impératif de renforcer les capacités des petites et moyennes entreprises spécialisées dans l’activité agroalimentaire.
Les enjeux et les défis des IAA, en termes d’amélioration de sa compétitivité, de la place qu’elles devraient occuper dans l’économie réelle, ainsi que leur capacité d’organisation structurelle ont été mis en avant par les organisateurs. Des axes pris en charge dans le cadre de la nouvelle politique industrielle préconisée.Dans ce sillage, l’Etat prévoit un plan d’action stratégique destiné à cerner les actions à entreprendre à ce niveau à travers, notamment, la valorisation des ressources nationales, promotion et soutien de la production, et mise à niveau des entreprises.Il s’agira de consolider le tissu agro-industriel selon l’approche territoriale, renforcer les compétences managériales, qualifier les ressources humaines, renforcer les capacités d’exportation des IAA, et, en définitive, d’optimiser la contribution des Industries agroalimentaires dans le PIB national.Une démarche retenue dans la cadre de la nouvelle approche industrielle, basée sur une vingtaine de filières, qui situe l’investissement comme étant une priorité, par le biais d’appels à partenariat, ce qui suppose la création de parcs industriels et logistiques attractifs pour l’investissement, développement du partenariat et le savoir-faire. La politique avalisée par le gouvernement encourage la constitution de clusters ou grands groupes publics et privés, et l’appui à la modernisation des PME. L’objectif de cette politique industrielle, à moyen terme, consiste à augmenter la valeur ajoutée des IAA, mais aussi de réduire les importations et améliorer les exportations.
La nouvelle stratégie industrielle repose sur l’identification des filières à valoriser, le déploiement sectoriel et spatial de l’industrie. Aussi, la politique du renouveau agricole et rural, qui s’oriente vers sa seconde phase, a pour objectifs l’augmentation de la production des produits de grande consommation, accroissement des rendements agricoles, et diminution de la dépendance de l’étranger conformément à l’objectif de la sécurité alimentaire poursuivi par l’Etat.Elle vise une meilleure interactivité entre les filières de production et les filières de transformation. Cette démarche de l’Etat algérien s’est avérée nécessaire d’autant plus que le volume des importations pour le 4e trimestre 2013 a atteint 13,41 milliards de dollars sachant que les biens de consommation alimentaires, qui ont occupé la quatrième place, ont enregistré 14,9% de hausse. Un volume que les pouvoirs publics comptent réduire par l’encouragement de la production dont les produits agroalimentaires.